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Claire Rossi : Une femme passionnée à la tête de l’UTC !

Interview

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03/03/2023

Récemment nommée à la direction de l’UTC, vous pourrez retrouver le parcours de Claire Rossi, 1ère femme et 1ère UTCéenne à ce poste depuis le communiqué de presse de l’école : cliquez ici


Au-delà de son parcours, Claire est une femme passionnée !

Bonjour Claire, 
On t'associe souvent avec ces photos d'étudiantes participant à un concours d’innovation alimentaire.
Pourrais-tu nous en dire plus  ?

J'anime à l’UTC une UV sur la formulation, la nutrition et l’innovation alimentaire et nous participons à des concours avec les étudiantes et étudiants. Les projets développés dans cette UV démarrent d’un cahier des charges est très succinct mais pour sûr le produit doit être à la fois bon au goût et sain. Il y a une part belle à la créativité !

Cette année, nous avons créé une gaufre fourrée pour le petit déjeuner.

En 2018, notre équipe a gagné le concours Ecotrophelia France et aussi un prix au concours européen avec la création d’une boisson chaude à base de fruits. L’ambiance des concours, du travail en mode projet, c’est fabuleux et stimulant, on fait vraiment équipe avec les étudiants, on fait bloc pour un objectif partagé. Ce sont parmi mes meilleurs souvenirs d’enseignante.

Par ailleurs, j’ai animé pendant quelques années une école d’été « Culinary science for healthier food ». Pendant deux semaines, l’innovation est mise au service de la science alimentaire pour une nutrition plus saine en revisitant les grands classiques de la gastronomie française. Nous y avons eu un public très international et il y avait une ambiance extraordinaire !

Pourquoi ces concours d’innovation alimentaire ? Cela correspond à des enseignements scientifiques à l’UTC ?

On m’avait demandé de créer une unité de valeur sur la formulation alimentaire quand je suis arrivée à l’UTC en tant que maître de conférences. Je suis allée plus loin en ajoutant aux enseignements théoriques sur la science des aliments de l’innovation alimentaire via des projets longs. Ceci a pour but d’apprendre à développer des produits gourmands avec un profil nutritionnel optimal. C’est allier à la fois des bases solides de la cuisine à la science et les connaissances en biologique et en biochimie pour d’avoir un impact positif sur la santé par l’alimentation. La prévention de certaines maladies métaboliques par l’alimentation est une chose essentielle qu’il faut mieux maitriser à la fois pour les ingénieurs qui vont travailler dans l’agroalimentaire mais aussi par le grand public quand on voit l’augmentation fulgurante des problèmes de santé liés à la surconsommation de sucre, de matières grasses, d’aliments à indice glycémique élevé… en autres…

 « Une passion pour la cuisine »

 Et comme je suis passionnée de cuisine !

Je possède près de 500 livres, il y en a un peu partout à la maison, j’essaie d’ailleurs de me limiter car cela ne rentre plus… !

J'ai un livre mythique « Faites votre pâtisserie comme Lenôtre ». C’était mon livre de chevet quand j’étais petite.

J'adore la fusion des saveurs, l’influence de toutes les cultures dans l’alimentation.  Il est important de faire de la cuisine saine mais qui fait voyager, qui réunit. Pour moi, la cuisine, c’est aussi le partage.

« La première prise de poste »

Comment choisi-t-on de devenir Directrice de l’UTC avec déjà autant de missions passionnantes à mener ? 

En fait, j'aime être active et actrice des changements, je pense que si l'on estime que certaines choses ne vont pas, il faut agir, se relever les manches pour essayer d’améliorer les choses plutôt que se plaindre. C’est ainsi que j’ai souhaité me mettre au service de l’évolution de l’établissement. J'aime aussi le côté stratégie, préparer le futur. Nous sommes face à tellement de défis importants, à des tournants pour la technologie, la société… Faire partie de cette aventure, c’est passionnant mais c’est également un beau challenge !

Et tu avais déjà exercé des responsabilités à l'UTC ?

Oui, en fait, j'avais été nommée directrice provisoire en 2020 en pleine crise sanitaire de la COVID-19. Il a fallu jouer avec les jauges de présentiel, les cours à distance. La mise en application fût compliquée. Un vrai défi aussi de faire tourner un établissement dans ces conditions…

D’ailleurs, il me semble que les médias avaient parlé de l’UTC à l’époque ?

Effectivement, lors d’une campagne de détection des cas covid-19 en octobre 2020, nous avions priorisé les cas contacts et les personnes ayant des symptômes, en toute logique, soit environ 300 personnes. Il s'était avéré qu'un tiers de ce panel était positif à la COVID, ce qui n’était pas vraiment surprenant…. Cependant les journalistes ont alors dit que 30% de l'ensemble des étudiants étaient positifs à la COVID. C’était un raccourci contre lequel j’ai dû me battre, car à l’époque les universités étaient déjà beaucoup stigmatisées par les médias.

Donc, en moins d’une journée, je suis devenue célèbre au niveau national pour des mauvaises raisons !

Mes connaissances en biologie m’ont grandement aidées à cette époque pour appréhender les difficultés et les risques liés à l’épidémie.

Comment cela je croyais que tu étais experte en agroressources ?

J’ai fait mon doctorat en biotechnologie à l’UTC. J’y ai alors travaillé sur la toxine de la coqueluche, en lien avec l’Institut Pasteur. Je suis ingénieur chimiste à la base, mais aussi biochimiste par ma thèse, avec un soupçon de biophysique, j’aime travailler aux interfaces.

Finalement, cela a servi quand-même ! Espérons que tu n’auras pas à utiliser de nouveau ces compétences sur les épidémies dans tes nouvelles fonctions.

Au cas où, vous voilà rassuré ! L’UTC est prête.

Et après cette épreuve, tu ne risques pas de t’ennuyer ? …

« Cap sur l’environnement ! »

Je ne pense pas !

Il y a encore énormément de choses à faire dont une qui me tient particulièrement à cœur : la défense de l'environnement, du futur de notre planète.

A l’UTC, nous avons de nombreuses cartes en main pour être en tête des projets dans le domaine des grandes transitions et pour lequel nous pouvons apporter. Beaucoup de choses sont déjà faites en recherche, en formation, dans la vie de campus, il faut que nous les valorisions et que nous allions plus loin. C’est dans l’ADN de l’UTC d’utiliser ces forces pour répondre aux enjeux, c’est le moment où jamais de le prouver… Je veux que les UTCcéens, le personnel et les diplômés soient fiers de nos valeurs et de ce que nous pouvons apporter dans cette grande bataille pour la planète et l’humanité.

« La relation avec les diplômés »

Quelles sont tes relations avec les diplômés et leur association, UTC Alumni ? 

Il y a des liens très forts entre l'école et les anciens. L'UTC fête d'ailleurs ces 50 ans cette année et l’UTC a souhaité ouvrir ses portes en novembre 2023 prochain pendant un week-end à tous les diplômés ! L’école évolue et nous voulons renforcer nos liens avec nos Alumni, nous avons besoin d’eux à nos côtés dans ces transformations. Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble. L'UTC a un énorme potentiel avec près de 30 000 diplômés. Je souhaite leur dire que l’UTC leur reste ouverte et que nous sommes toujours très heureux d’avoir des nouvelles de nos diplômés et de travailler avec eux.

L'écosystème UTC est très riche avec les centres de recherche et d’innovation, les start-ups, un incubateur, la fondation …

Il faut que l'on augmente la surface de contact de tous ces éléments de l’écosystème.

Surface de contact, écosystème, n'est-ce pas une expression de biochimiste ?

Effectivement, c'est certainement une déformation professionnelle…

Merci claire de nous avoir accordé cette interview. 

Et nous comptons beaucoup sur toi pour porter l'école !

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